Alopécie et perte de cheveux : causes, caractéristiques et traitement à suivre
Le terme alopécie désigne la perte de cheveux, quelle qu’en soit la cause. Dans ce qui suit, nous allons voir quelles sont les étapes naturelles de la croissance et de la chute des cheveux. Nous analyserons les différents types d’alopécie, verrons quelles peuvent en être les causes et les traitements les plus adaptés.
Le cycle capillaire et ses phases
Le cycle du cheveu est composé de trois phases : la phase de croissance, appelée anagène, la phase de repos, appelée catagène et la phase de chute, qui est la phase télogène. Quatre-vingt-dix pour cent des cheveux sont en phase de croissance (anagène) et le reste, qui correspond à dix pour cent, en phase de repos et de chute. Les cheveux suivent un turnover, c’est-à-dire que certains tombent et qu’au même moment d’autres naissent et les remplacent.
Quelles sont les types d’alopécie ?
L’alopécie peut être divisée en deux grandes catégories : l’alopécie cicatricielle et non cicatricielle.
Caractéristiques de l’alopécie non cicatricielle
L’alopécie non cicatricielle se divise en six catégories principales :
- Alopécie areata : elle peut se manifester sur n’importe quelle partie du corps, non seulement sur le cuir chevelu, mais aussi sur le visage, le tronc et les extrémités. Lorsqu’elle ne touche qu’une partie du corps, on parle d’alopécie areata. Lorsqu’elle touche un site entier, on parle d’alopécie totale. Lorsqu’elle touche l’ensemble du corps, elle est appelée alopécie universelle. L’étiologie est inconnue, mais elle pourrait être liée à une maladie auto-immune.
- L’alopécie androgénétique : dans ce cas, la perte de cheveux est influencée par les gènes et les hormones androgènes.
- Effluvium télogène : dérive du déplacement de la phase de croissance du cycle pilaire (anagène) vers la phase de chute (télogène). Elle peut être la conséquence d’une maladie comme l’hypo ou l’hyperthyroïdie. Elle peut aussi être due au stress, comme cela se produit par exemple après une intervention chirurgicale importante, un régime draconien, une mauvaise alimentation et la prise de médicaments.
- L’alopécie traumatique : elle est due à une forte traction exercée sur les cheveux, fréquemment observée chez les enfants. Cette catégorie comprend également la trichotillomanie, un type d’alopécie dans lequel le patient se tire les cheveux de manière répétée.
- Tinea capitis : le type classique de tinea capitis entraîne une perte de cheveux sans cicatrice, contrairement à d’autres types comme le kérion et le favus.
- L’effluvium anagène : il s’agit de la perte de cheveux qui se produit pendant la phase anagène du cycle cellulaire. Elle survient chez les patients atteints de cancer qui suivent un traitement avec des agents de chimiothérapie.
Caractéristiques de l’alopécie cicatricielle
L’alopécie cicatricielle se divise en trois types principaux :
- Tinea capitis : la variété inflammatoire du tinea capitis (favus) peut aboutir à une alopécie cicatricielle.
- Alopécie mucineuse : elle se produit lorsque des matières mucineuses s’accumulent dans les follicules pileux et les glandes sébacées. Ce dernier provoque une réaction inflammatoire qui entrave la croissance des cheveux.
- Alopécie néoplasique : il s’agit de l’infiltration métastatique de cellules malignes dans le cuir chevelu.
Thérapie et traitement de la perte de cheveux
Le traitement dépend de l’étiologie et du type d’alopécie.
- Dans l’alopécie androgénétique, on utilise des médicaments anti-androgènes tels que le finastéride associé au minoxidil en spray. La transplantation de cheveux est souvent nécessaire.
- Dans l’alopécie areata, des corticostéroïdes de puissance moyenne sont utilisés en association avec le minoxidil en spray et des immunomodulateurs topiques tels que le tacrolimus.
- Dans le cas de la tinea capitis, en revanche, les médicaments antifongiques constituent le pilier du traitement.