La vie tumultueuse de Benoit Magimel n’en finit plus de ressembler à une chronique de faits divers dans un sombre quotidien de province. Il faut dire que l’éternel enfant prodige du cinéma français n’en finit plus de faire parler de lui mais pour d’obscures histoires de drogues et délits routiers.
Il avait déjà été condamné en 2016 pour conduite sous l’emprise de la drogue et sans permis. Il avait alors renversé une dame de 62 ans et pris la fuite avant d’être arrêté par la police et conduit au commissariat du XVIe arrondissement de Paris pour «blessures involontaires», «délit de fuite» et «conduite malgré annulation du permis de conduire». Gravement blessé aux jambes, la sexagénaire avait été hospitalisée sans que son pronostic vital ne soit engagé. Après son arrestation, Benoit Magimel avait été contrôlé positif à la cocaïne.
Devant le tribunal correctionnel de Paris, l’acteur le plus doué de sa génération, encensé par la critique et récemment césarisé pour son rôle dans La Tête Haute a fait profil bas et reconnu son erreur tout en faisant profil bas lorsque sa consommation de cocaïne a été évoquée. Le procureur se permettra même une petite réflexion douteuse en affirmant que : « c’est la première fois qu’une star du cinéma se verra dans l’obligation de réaliser une rhinoplastie pour des raisons n’ayant aucun rapport avec l’esthétique ».
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Benoit Magimel a pourtant récidivé puisque l’acteur a été interpellé cette fois-ci en pleine nuit car il roulait en sens interdit au volant de la voiture d’un ami. Lors de leur interpellation les forces de l’ordre ont trouvé sur eux de nombreux pochons de cocaïne, «trois bonbonnes de poudre blanche» selon le procès-verbal de leur arrestation. Les conséquences risquent cependant d’être plus lourdes qu’une simple amende, puisque l’acteur va comparaître dans le cadre d’une enquête pour trafic de drogue. En effet les autorités judiciaires lui reprochent des opérations «d’acquisition et usage de stupéfiants» selon une source proche de l’enquête.
Cette énième interpellation de l’inoubliable Momo dans La vie est un long fleuve tranquille d’Étienne Chatiliez, relance ses spéculations sur son addiction à la drogue.
L’acteur n’a jamais caché qu’il était accroc aux stupéfiants et lors de la remise du César de meilleur second rôle, il n’a pu s’empêcher de lancer un appel au secours à sa corporation : «Merci à Emmanuelle Bercot de m’avoir fait confiance au moment où j’en avais probablement le plus besoin.»